en savoir plus sur « On va marcher sur la terre »

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Photographie d’amateur                                                                 ©Fonds Photam – Gilles Rey

 

Le paysage de nature n’avait jamais été pour moi un véritable sujet de travail avant le projet «On va marcher sur la terre…».

Je voyais le genre paysage trop étouffé par ses propres clichés et, jusque là, mes propres essais m’avaient laissé peu convaincu.

Voyant des représentations idéalisées de paysages revenir sempiternellement sur les supports les plus variés, j’ai bien dû m’interroger sur ce qui pouvait relever de l’académisme, du kitsch, ou d’une pulsion collective…

 

Photographe inconnu     ©Fonds Photam – Gilles Rey

 

Détail, Paysage terrestre (vue d’artiste), 2003    ©Gilles Rey

 

J’ai commencé à déceler un archétype du paysage, il se maintenait en se remodelant au gré des images dans lesquelles je le retrouvais.

Tout paysage n’est peut-être qu’une reconstruction; les paysages de «On va marcher sur la terre… », eux, sont soit des photographies de réemploi, soit des fictions numériques, ils composent tous la même mise en scène d’une nature inaltérée.

 

Photographe inconnu       ©Fonds Photam – Gilles Rey

 

Il est devenu ordinaire que la nature soit regardée et pensée à partir d’un vécu urbain; par ce retournement de perspective, le paysage de nature devient l’exact contre-champ de nos mégapoles, sublimé, il se découvre alors comme un exutoire face à l’irregardable et l’impensé de nos étendues urbaines.

Pour la plupart d’entre nous la rencontre avec la nature ne peut se faire que sur un temps de loisir; au delà des obsessions consuméristes d’amusement, être placé simplement dans un paysage naturel est une déconnexion; contempler ce paysage permet l’empathie avec la nature; découvrir l’immensité d’un panorama réactive une expérience immémoriale : celle d’être au monde.

 

Détail, Photographie d’amateur, auteur inconnu                              ©Fonds photam – Gilles Rey

 

«On va marcher sur la terre…» évoque, non sans une pointe d’ironie, l’image de l’explorateur et appelle aussi, plus simplement, la figure du randonneur : celui qui veut retrouver et vivre l’échelle géographique (et poétique) du paysage. Si la Terre est notre planète, la terre est la boue devenue si rare sous nos chaussures urbaines…

 


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