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études préparatoires pour la modélisation de terrains, accrochage dans l’atelier, 2001 ©Gilles Rey
Dans le dernier quart du XXème siècle le développement des techniques numériques de simulation et l’arrivée des mondes virtuels ont produit un choc sémiologique comparable à ceux produits en leurs temps par l’invention de la photographie puis par celle du cinéma.
“Paysage terrestre (vue d’artiste)” a été réalisé au tournant des années 2000, à peu près à l’époque où il est devenu possible, pour un individu, de disposer de sa propre station de travail infographique 3D. Je pouvais enfin mettre en œuvre dans un projet personnel mes compétences acquises durant les deux décennies antérieures.
Le logiciel que j’ai utilisé était orienté vers la création de paysages naturels, les efforts de développement avaient été mis sur la morphologie des terrains, les différents couverts végétaux et sur les rendus atmosphériques. Cependant, parmi les différents outils proposés, aucun ne permettait de gérer le tracé d’une route, altération très particulière de la morphologie d’un terrain. Sans que ce soit forcément visible au premier coup d’œil, cela produisait des vues panoramiques étranges : aucun signe, aucune construction artificielle ne venait rompre la continuité naturelle du paysage, toutes les images calculées évoquaient des paysages étrangement virginaux.
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